Danielle Ory fait ses débuts dans la mise en scène avec un Pelléas et Mélisande d’une beauté épurée (…).
Danielle Ory fait ses débuts dans la mise en scène avec un Pelléas et Mélisande d’une beauté épurée (…). Danielle Ory s’est souvenue que Mélisande est « née un dimanche à midi » : c’est une créature lumineuse, vouée au soleil et à la pale clarté de la lune, qui va être dévoré par les hommes liés a l’ombre, à la nuit. À la fin, tandis qu’un grand lit suffit à symboliser la chambre où Mélisande agonise, les feuilles mortes refont leur apparition. Le drame est ainsi transformé en un cycle qui accentue le poids de la fatalité, aussi inexorable que le cours des saisons (…). Dans des robes préraphaélites, la Mélisande de Mariette Kemmer a des grâces d’oiseau pris au piège. Elle forme un couple convaincant avec le Pelléas de Didier Henry (…) les autres interprètes partagent avec eux une jeunesse qui, visuellement, va dans le sens antiréaliste de la mise en scène.