Rentrée éclatante avec un Don Quichotte qui restera gravé dans les mémoires (…), on ne peut que s’incliner devant le travail qu’accomplit, sans tambours ni trompettes, Danielle Ory (...)
L’Opéra de Metz vient d’effectuer une rentrée éclatante avec un Don Quichotte qui restera gravé dans les mémoires (…), on ne peut que s’incliner devant le travail qu’accomplit, sans tambours ni trompettes, Danielle Ory (...). Au lever du rideau, une arène symbolise une Espagne de fantaisie ; dans sa mise en scène, Danielle Ory joue délibérément le second degré de Massenet, plutôt qu’une relecture tragique à la lumière de l’œuvre de Cervantès. Les tableaux vont ainsi se succéder, souvent dépouillés, comme ce magnifique lever de l’aurore sur un plateau nu où quelques brumes s’effilochent, éclairé avec art par Roberto Venturi. Et quelle jolie idée que de nous forcer à adopter le point de vue du Chevalier errant ; point de moulins ici, mais de bien réels géants (les échassiers de la compagnie Osmosis) qu’affronte Don Quichotte, en un combat haché par des éclairages stroboscopiques qui lui confèrent une immatérialité fantasmagorique. Une telle réussite augure bien des festivités qui marqueront cette saison les deux cent cinquante ans d’existence du théâtre (…).
Was Bilder von starker Poesie erzeugt (...) Selten wurde Massenets Werk so gut dargeboten wie auf der Bühne des Opéra- Théâtre
Diese Neuinszenierung von Danielle Ory spielt mit einer gewissen Distanzierung dem Werk gegenüber, was Bilder von starker Poesie erzeugt, wie etwa der Kampf Don Quichottes gegen die Windmühlen. Diese werden hier von sich drehenden Stelzläufern dargestellt, als wären sie die Riesen, denen der Held zu begegnen glaubt (...). Selten wurde Massenets Werk so gut dargeboten wie auf der Bühne des Opéra- Théâtre, was nicht zuletz auch der hervorragenden musikalischen Leitung von Pascal Verrot zu verdanken war.
Des images d’une poésie intense (...) Rarement cet ouvrage attachant de Massenet aura été si bien servi
L’Opéra - Théâtre de Metz n’a pas craint d’afficher Don Quichotte, une nouvelle production de Danielle Ory, qui joue une certaine distanciation. Cela nous vaut des images d’une poésie intense, comme le combat de Don Quichotte contre les moulins représentés par des échassiers virevoltants, comme les géants que croit affronter le héros. Partageant sa vision, le spectateur se prend d’empathie pour lui. Rarement cet ouvrage attachant de Massenet aura été si bien servi que sur la scène de l’Opéra de Metz.
Une mise en scène intelligente (...) La lecture est fluide, limpide, intelligente (...) Les bons moments ne manquent pas (...) fantaisie et la folie (...) d’une grande intensité (...) Un grand moment
Une mise en scène intelligente : Chargée de la mise en scène, Danielle Ory revient aux fondamentaux. La lecture est fluide, limpide, intelligente. Son Don Quichotte se rapproche de celui de Cervantes. Maladroit, illuminé par ses illusions, cet idéaliste se met au service des faibles et des opprimés. Les bons moments ne manquent pas. Le combat contre les moulins à vent, représentés par des échassiers est traité avec la fantaisie et la folie qu’impose la musique. Le troisième acte, où il adresse sa fervente prière, est d’une grande intensité. Et au dernier, lorsque Don quichotte pousse son ultime soupir, la salle retient son souffle. Un grand moment.
Danielle Ory qui a signé la mise en scène va ainsi révéler son grand savoir faire tout au long des cinq actes. À une belle intelligence de chaque situation dont elle sait tirer le meilleur parti, elle joint en effet un réel brio (...). La réalisation mérite tous les éloges.
Magnifique clôture de saison lyrique avec Don Quichotte de Massenet, dans une superbe production : Danielle Ory signe une mise en scène sobre, intelligente et novatrice, accentuant le côté dramatique réalisant des tableaux très beaux.